L’Asinhpa promeut l’interopérabilité des systèmes d’information dans les GHT

L’Association des structures d’informatique hospitalières publiques autonomes (Asinhpa) s’oppose à l’idée d’un système d’information (SI) unique dans le cadre des futurs groupements hospitaliers de territoire (GHT).

Si le décret publié au Journal officiel mentionne désormais un « SI convergent », l’association avoue rester vigilante  quant à la suite  et à l’application des textes, indique à Hospimedia Olivier Morice-Morand, son président. Il précise que derrière le terme « convergent, on met souvent le terme unique ». Ainsi, l’idée défendue lors de leur rencontre avec la mission sur les groupements de préférer une approche « pragmatique » est toujours d’actualité. « Pour l’Asinhpa, mettre en place un SI unique est irréalisable, mieux vaut miser sur l’interopérabilité » , estime-t-il.

DPI unique versus interopérabilité

Olivier Morice-Morand note ainsi que les moyens pour accompagner les établissements de santé dans cette démarche n’existent pas  et qu’il s’agit d’une démarche beaucoup trop lourde à réaliser du jour au lendemain. Il ajoute que le dossier patient informatisé (DPI), notamment pour les activités MCO, n’est pas adapté à tous les types d’établissements. Concrètement, indique-t-il, un DPI de CHU ne sera pas adéquat pour un hôpital local, les pratiques étant différentes d’un établissement à l’autre. En cela, l’Asinhpa rejoint la position de l’Association nationale des CH locaux (ANCHL) . Instaurer un SI unique aboutit de plus à faire disparaître des produits de niche développés par des petites entreprises et a donc un impact sur le tissu économique des start-up. D’où l’intérêt de défendre l’interopérabilité.

Pour Olivier Morice-Morand, l’une des règles de base de la notion de coopération est « un homme, une voix ». Or, ajoute-t-il, « actuellement lorsque l’on regarde les projets de GHT, je ne suis pas sûr que ce soit le cas ». L’Asinhpa est en effet attachée à cette idée de coopération et à ce qu’elle implique surtout . Sur le terrain, actuellement, les deux approches — DPI unique versus interopérabilité — sont à l’œuvre sans que l’une ne se démarque de l’autre. 

D’ici quelques semaines, note le président, une communication sera faite de nouveau autour de la charte d’interopérabilité (BP6)